Construit à partir de 1826, la fort de la Justice fait partie des ouvrages antérieurs au système Séré de Rivières. Sa caserne est occupé dès 1831. Il tient son nom du terrain sur lequel il a été bâti, où se déroulait autrefois les exécutions. Sa création répond à l’urgence de protection de la ville, après plusieurs sièges successifs dans la décennie 1810. Sa réalisation est menée sous la direction du lieutenant général Haxo, qui prévoit de moderniser les fortifications de Belfort.

Le fort a la forme d’un triangle allongé dont le plus grand côté suit la crête des rochers de la colline et constitue la face nord-est. Quant aux deux autres façades, elles sont des fronts bastionnés. Le fort possédait deux cavaliers pouvant mettre en œuvre 20 canons (30 pièces sont recensées en 1879). Sa caserne voûtée lui permettait d’abriter plus de 300 hommes. 

Le fort subit les dommages du sièges de 1870. Il sera plus tard témoin de combat meurtriers en 1940, lors de l’avancée des allemands. Non protégé des menaces aériennes, ce secteur de la ville fut particulièrement meurtrier : 37 morts et 38 blessés.

Le fort est par la suite reconverti pour accueillir des travailleurs venus de l’étranger, avant d’être fermé dans les années 70 en raison de sa vétusté et des coûts qu’impliquerait sa rénovation. Les alentours du fort restent fréquentés par les randonneurs.

Depuis 2020, l’association “Les Jardins du Fort de la Justice” promeut un projet de jardin artistique sur ce site, à nouveau ouvert à la visite.

Source : Franchement Fort